Le code de la route accessible aux DYS
LE CODE DE LA ROUTE ACCESSIBLE À TOUS
Article VOSGESmatin.fr du 27/12/2013
Les troubles de l’apprentissage comme la dyslexie peuvent être un frein à l’assimilation du code de la route. Associations et auto-écoles viennent en aide aux personnes rencontrant ces difficultés.
Apprendre le code de la route lorsque l’on a des difficultés d’apprentissage, comme la dyslexie*, n’est pas une mince affaire mais grâce à l’action code de la route menée par AGACI, (association de gestion d’animation, de coordination et d’insertion) ce n’est pas non plus une mission impossible.
Cette action a vu le jour en 2011 et depuis une centaine de personnes en ont bénéficié. « Le but n’est pas de se substituer à l’auto-école mais de faciliter l’apprentissage et de déblayer le terrain en amont », explique Sabine Demange, animatrice sociale à AGACI qui est à l’origine de cette action. Mon rôle est de leur dire qu’ils sont capables d’obtenir le code mais à leur rythme. Je me dois aussi de dissuader ceux pour qui c’est vraiment très compliqué. »
Sabine Demange aide aussi les personnes étrangères qui rencontrent une gêne avec la langue française. Dans ces cas-là, l’animatrice vient en complément, avec une explication de phrases, de mots. C’est le temps qu’elle leur donne qui leur permet d’apprendre. « Je ne jette pas la pierre aux auto-écoles car elles ont des contraintes, mais il est important de replacer l’humain au cœur du dispositif et de la société en général », poursuit la travailleuse sociale. Cependant cette action est complètement tributaire des subventions et il se peut qu’elle ne soit pas reconduite l’an prochain, faute de moyens.
« Une auto-école reste une auto-école, les formateurs ne sont pas tous formés pour, justement, former des personnes ayant des difficultés », explique Xavier Brèche, représentant de l’UNIDEC (union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite) et gérant des auto-écoles ECF de Remiremont, Saint-Amé et Epinal. « Une auto-école ne peut pas faire de l’individuel, ce serait hors de prix pour l’élève », i ndique le syndicaliste. Dans ses auto-écoles, Xavier Brèche propose un soutien en dehors du circuit traditionnel pour les personnes en difficulté, et il les intègre après dans le groupe classique. « Mais on ne peut pas obliger les auto-écoles à former ces personnes », poursuit Xavier Brèche.
Un aménagement à venir
Les associations de la fédération française des DYS (troubles cognitifs spécifiques, et les troubles des apprentissages qu’ils induisent) viennent de signer, en début de mois, une convention avec le délégué interministériel à la sécurité routière, pour permettre l’aménagement de l’épreuve théorique du permis de conduire (code de la route). Les candidats atteints de ces troubles pourront bénéficier d’un temps plus long pour l’examen des diapositives, pourront demander la lecture à haute voix des questions et seront admis à passer le code lors des sessions prévues pour les candidats sourds et malentendants. Mais cet aménagement n’est pas encore effectif. Quand le sera-t-il ?
*La dyslexie est un trouble spécifique de l’acquisition du langage écrit, il s’agit d’une altération spécifique et significative de la lecture.
Céline DUCHEMIN
Je suis ravie d’apprendre que mon fils pourra peut être bénéficier d’un aménagement de l’examen du code de la route. Celui-ci me paraissant difficile en vue de la rapidité de passage des diapositives associée à la lecture ! Existe t il des auto écoles plus formées que d’autres pour cette prise en charge?
Cordialement.
Bonsoir.
J’ai créé ce groupe pour ceux que ça intéressent.
https://www.facebook.com/groups/1754656788124745
/?ref=browser
Bonjour, j’habite dans le Doubs. mon fils dyspraxique a pu bénéficier à 2 reprises du passage du code (épreuve théorique) aménagé. Les épreuves étant beaucoup moi régulières que les épreuves « normales », l’attente était longue et il l’a finalement obtenu au bout de la 4ème fois mais en le passant normalement. Aujourd’hui il est en apprentissage de conduite et c’est plus compliqué et très long (3ans), ses études et la disponibilité de l’auto-école ne facilite pas les leçons régulières. La régularité et le suivi je pense sont un gage de réussite. Nous sommes actuellement en conduite supervisée : c’est à dire qu’Antonin a déjà une soixantaine de leçons de conduite et que l’auto école nous a proposé de faire conduire Antonin autant que l’on veut et c’est nous qui déciderons quand nous le sentirons près à passer le permis en accord avec l’auto école bien évidemment… ce n’est pas simple
La conduite d’une voiture le met continuellement en situation de multi tâches et pour un dyspraxique c’est bien une grosse difficulté. Il y a aussi la possibilité de conduire une voiture automatique, mais toutes les auto école n’ont pas le matériel et c’est le cas pour nous qui sommes à la campagne; de plus si l’on passe son permis sur une voiture automatique, on ne peut conduire que des voitures automatiques, alors qu’en passant le permis sur une voiture normale, il pourra ensuite conduire toutes les voitures automatiques ou non. Pour l’instant Antonin reste motivé et persévère, c’est ça force !